Le nouveau visage de la gestion des migrations au Canada : numérisation automatisation et IA
Recrutement en cours dans le cadre de ce projet :
Ce projet plonge au cœur des transformations de la gestion des migrations par I ‘intelligence artificielle (IA), l’utilisation d’outils d’automatisation ou d’infrastructures de big data. Au Canada, la sélection des personnes qui peuvent entrer et le type de visa ou de statut qui leur est attribué se fait de plus en plus par l’IA et de moins en moins par des humains. L’usage croissant de l’IA dans la gestion des migrations entraîne une spirale de changements rapides et profonds qui affecteront la composition de l’immigration, les parcours d’immigration des candidats immigrants, ainsi que le travail des fonctionnaires et employés spécialisés en immigration.
Ce projet poursuit cinq objectifs:
- Comprendre l’historique de la mise en œuvre d’infrastructures numériques dans le traitement des dossiers en immigration
- Étudier les implications de la gouvernance algorithmique de l’immigration dans le contexte de la multigouvernance (fédéral, provincial)
- Analyser les effets de l’automatisation sur les employés impliqués
- Analyser les effets de l’automatisation sur les candidats immigrants
- Analyser les effets de la prise de décision automatisée sur la composition de l’immigration.
Ce projet est récipiendaire d’une subvention Savoir du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH)
PARTEMP
Le projet PARTEMP (PARtenariat sur les migrants Temporaires en EMPloi) vise à générer des connaissances empiriques sur les travailleurs migrants temporaires dans la région de Québec, afin d’améliorer leurs conditions de vie et d’emploi. La recherche se déploie dans quatre secteurs d’emplois : la santé, l’agriculture, les services (hôtellerie et restauration) et le secteur manufacturier. Ce vaste projet se fait en collaboration avec des chercheurs universitaires et plusieurs organismes communautaires et gouvernementaux, dans l’optique de favoriser le partage des connaissances et des ressources. En effet, le projet PARTEMP aspire à pallier les inégalités de services et de soutien pour les travailleurs migrants temporaires dans la région de Québec.
Transformer la protection humanitaire : l’impact à plusieurs niveaux de l’accueil des déplacés ukrainiens au Canada
Ce projet de recherche se concentre sur l’expérience des Ukrainiens qui sont arrivés au Canada après l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022 (les déplacés) et sur celle d’Ukrainiens qui étaient déjà au Canada et qui ont aidé d’autres Ukrainiens à y venir après le début de la guerre (les facilitateurs). Il analyse les trajectoires migratoires des Ukrainiens déplacés, les perceptions qu’ils ont de leur statut, leur installation à court terme et la gouvernance de leur accueil selon les provinces et les municipalités dans les villes de Québec et Winnipeg. Cette recherche analyse aussi, dans une perspective plus large, les transformations de la protection humanitaire offerte par le Canada. En effet, les Ukrainiens constituent un groupe important de nouveaux arrivants ayant fui la guerre. Toutefois, la plupart d’entre eux ont été admis au Canada en tant que migrants temporaires. Cette nouvelle politique remet en question la politique canadienne traditionnelle orientée vers la protection durable des réfugiés.
Voir la carte narrative de la trajectoire d’une famille de l’Ukraine au Canada
Libérer le travail des migrants ? : les programmes de mobilité internationale dans des contextes coloniaux
Ce projet analyse les programmes de mobilité internationale et leurs effets sur les migrants temporaires en comparaison des programmes traditionnels de migration de main-d’œuvre temporaire, dans le contexte d’États coloniaux dont les économies politiques reposent, d’une part, sur la dépossession des terres, des ressources et de l’autonomie politique autochtones, et, d’autre part, sur des régimes d’immigration façonnés historiquement par des distinctions entre migrants et colons. Les programmes de mobilité internationale attirent des travailleurs qualifiés et sont souvent présentés comme favorisant l’accès à l’installation permanente des migrants. Toutefois, les recherches ont montré que ces programmes, s’ils sont dépourvus de protections réglementaires, peuvent s’avérer être des sources de précarité et perpétuer une inclusion différenciée entre migrants et colons. Ce grand projet à portée internationale, réalisé avec des équipes de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande, de la Grande-Bretagne et des États-Unis, abordera ainsi la question de la mobilité de la main-d’œuvre dans une approche comparative. Dans ce cadre, les membres de la Chaire DYMIG recueilleront des données sur les effets de ces programmes. Plus spécifiquement, ils élaboreront des collectes et des analyses sur les industries extractives dans les régions nordiques et autochtone du Québec.