Version abrégée du programme (pdf)
Journée 1 – Mercredi 17 mai 2023
9 h – 17 h : Ateliers de cocréation artistes-chercheur·ses
Journée 2 – Jeudi 18 mai 2023
9 h – 12 h : Ateliers de cocréation artistes-chercheur·ses
12 h – 13 h : Déjeuner
13 h – 16 h 30 : Colloque ouvert au public
13 h – 13 h 30 : Accueil
13 h 30 – 14 h 20 : Mot d’ouverture & Conférence
Sciences sociales et bande dessinée : états des lieux et convergences de deux mondes
(Capucine Coustere, Maïa Neff, Pierre Nocérino, Romain Paumier, et Danièle Bélanger)
Les initiatives croisant sciences sociales et bande dessinée se font de plus en plus nombreuses, s’inscrivant dans une longue tradition d’écriture graphique des sciences. Bédéistes comme chercheur·ses soulignent ainsi régulièrement les nombreux apports d’une telle coopération. Toutefois, ils et elles peuvent également faire part de leurs difficultés voire de leurs frustrations, que ce soit au niveau de la production des œuvres, de leur diffusion ou encore de leur réception. Cette conférence se donne ainsi pour objectif de revenir sur ces expériences passées pour comprendre et expliquer ces réactions ambivalentes qui ponctuent nécessairement la collaboration de deux mondes professionnels qui s’emmêlent.
14 h 20 – 14 h 50 : Conférence
Des deux côtés du miroir : témoignage d’une expérience de création et d’édition de sciences sociales en BD
(Lisa Mandel)
Autrice de bande dessinée depuis 2001, Lisa Mandel a rapidement vu dans la bd un moyen pour parler du réel. En 2015, elle crée avec la sociologue Yasmine Bouagga la collection « Sociorama » aux éditions Casterman, qui proposera 12 albums de fiction inspirés de travaux ethnographiques ainsi que plusieurs hors-séries relatant des enquêtes en cours. Suite à ce travail d’éditrice, Lisa Mandel se lance dans l’auto-édition, jusqu’à proposer la création d’une structure spécifique dédiée à appuyer les auteurs et autrices dans cette démarche : les éditions Exemplaire. Professionnelle multicasquette, Lisa Mandel aura l’occasion de revenir sur les enjeux et difficultés de ces différents métiers, et de la place que peuvent occuper les sciences sociales dans chacun d’eux.
14 h 50 – 15 h : Pause
15 h – 16 h 30 : Table ronde
Chercheur·ses et artistes : les défis de la collaboration
(Nicolas Sallée, Léa Mazé et Béatrice Zani)
Animation : Danièle Bélanger
Plus que les sciences sociales et la bande dessinée, se sont avant tout des chercheur·ses et bédéistes qui se croisent. Les modalités de cette collaboration sont néanmoins très différentes d’un cas à l’autre. Si des formes d’écriture à 4 mains sont possibles, il arrive également que l’une ou l’autre des parties s’implique davantage dans la création. À partir de différentes expériences et points de vue, cette table ronde visera à explorer les défis concrets qui se posent aux auteurs et autrices, pour tenter de comprendre et expliquer en quoi les solutions trouvées leur apparaissent satisfaisantes ou non au regard de leur propre posture.
5 à 7 à la Cinémathèque
Journée 3 – Vendredi 19 mai 2023
8 h 30 – 16 h 45 : Colloque ouvert au public
8 h 30 – 9 h : Accueil des participants, café
9 h – 10 h 30 : Table ronde
Sciences sociales et bande-dessinée : avec et au-delà la vulgarisation
(Martin Patenaude-Monette, Isabelle Perreault, Christian Quesnel et Emanuelle Dufour)
Animation : Romain Paumier
L’apport de la bande dessinée aux sciences sociales (ou même aux sciences en général) est souvent pensé en termes de vulgarisation : ce médium est effectivement particulièrement propice à une diffusion élargie des résultats de recherche. Tâche particulièrement difficile, notamment quand il s’agit de rendre accessible des disciplines scientifiques qui se donnent pour tâches de montrer à quel point la réalité est plus complexe que l’on ne l’imagine. Mais surtout, il existe bien d’autres façons de mobiliser la bande dessinée pour traduire graphiquement des recherches, qu’il s’agisse d’une écriture académique et graphique ou encore d’une recherche-création où le dessin est embarqué au moment même de l’enquête. Autant de postures et enjeux spécifiques sur lesquels pourront revenir les participant·es de cette table ronde.
10 h 30 – 10 h 45 Pause
10 h 45 – 12 h 15 : Table ronde
Dessiner, penser, interpréter le réel : les bédéistes font de la recherche
(Ariane Dénommée, Stéphane Lemardelé et Francis Desharnais)
Animation : Fabrice Fernandez et Sarah Arnal
Après avoir discuté des apports de la bande dessinée pour transcrire des recherches, cette table ronde reviendra sur d’autres ponts qui existent entre le travail des bédéistes et celui des chercheur·ses en sciences sociales. Il s’agira notamment d’échanger avec des bédéistes qui se sont impliqué·es dans un travail d’enquête durant lequel des « données de terrain » sont récoltées pour nourrir leur bande dessinée. Ces démarches impliquent de résoudre un certain nombre de problèmes, qui ne sont pas sans rappeler des débats méthodologiques qui traversent les sciences sociales : rapport au réel, positionnements opérés face à un terrain spécifique, sélection des données et de ce qui est montré ou non, ton et angle retenu, etc.
12 h 15 – 13 h 30 : Déjeuner
13 h 30 – 14 h 30 Table ronde
Témoignages : retours sur les ateliers de cocréation artistes/chercheur·ses du projet Planche la recherche »
En quelques lignes rapidement esquissées, le but de cette table ronde est d’essayer de créer des ponts entre le travail des bédéistes et celui des chercheurs et chercheuses en sciences sociales. L’idée consiste à discuter avec des auteurs et des autrices de la manière dont ils et elles travaillent et construisent leur BD (que l’on peut qualifier de BD du réel ou BD documentaire) à partir d’un travail d’enquête (travail qui peut lui-même se comparer à des méthodologies d’enquête en sciences sociales). Il s’agit ici d’échanger au sujet de la manière dont ils et elles travaillent avec le réel, en menant des enquêtes ou en mobilisant des vécus d’expérience et des « données de terrain ». L’objet de cette table ronde est de discuter de la manière dont on peut construire une histoire, une narration à partir d’archives, d’entretiens ou de discussions, de recherches et d’enquêtes ; la façon dont se dessinent et s’opèrent, parfois de manière très intuitive, des choix, des positionnements dans l’approche et la méthode de travail ; la question du rapport au réel ; les positionnements que l’on opère face à un terrain, ce que l’on choisit de dire, ce qui nous semble important de montrer, positionnements qui vont esquisser la manière dont le récit va se construire…
14 h 30 – 14 h 45 : Pause
14 h 45 – 16 h 15 Table ronde
Édition et diffusion : stratégies, difficultés et contraintes environnementales
(Lisa Mandel, Judith Oliver, Ecosociété et Les presses de l’Université de Montréal)
Animation : Pierre Nocérino
Le colloque aura été l’occasion de discuter des apports (mais aussi difficultés) dans les diverses formes de collaboration entre chercheur·ses et bédéistes. Néanmoins, pour réellement comprendre et expliquer ces apports et difficultés, il est important de replacer ces collaborations dans leur environnement social. Ainsi, cette table ronde interrogera le rôle des éditeur·ices dans les croisements entre sciences sociales et bande dessinée : véritable travail de l’ombre, l’édition est soumise à diverses contraintes et enjeux spécifiques qui orientent le travail de création, tout en le rendant possible. En revenant sur des initiatives très différentes, issues du milieu académique comme du milieu de la bande dessinée, les intervenant·es reviendront sur les aspects concrets de leur travail et les raisons qui les poussent à s’engager dans de tels projets.
16 h 15 – 16 h 40 : Mot de clôture